mardi 5 mai 2015

Le concours LYON (écrit)


On peut le dire: le concours, pour cette année, c'est fini. Il s'est déroulé du 13 au 20 avril, et je ferai plus jamais de philosophie.

Avant de faire un point perso, voici les sujets !

Notre état à tous en sortant de chaque épreuve.
"T'as fini ton épreuve ? Va réviser !"

Géographie (lundi 9h-14h)

Comment les réseaux et les flux liés à la finance recomposent-ils les territoires ?

Histoire (mardi 9h-15h)

Presse quotidienne, culture et politique sous la Troisième République.

Français (mercredi 9h-15h) (je vous le retranscris en entier, raf)

"Ce que je méconnaissais, c'est qu'à la base de toute introspection il y a le goût de se contempler et qu'au fond de toute confession il y a désir d'être absous. Me regarder sans complaisance, c'était encore me regarder, maintenir mes yeux fixés sur moi au lieu de les porter au-delà pour me dépasser vers quelque chose de plus largement humain. Me dévoiler devant les autres mais le faire dans un écrit dont je souhaitais qu'il fût bien rédigé et architecturé, riche d'aperçus et émouvant, c'était tenter de les séduire pour qu'ils me soient indulgents, limiter —de toute façon— le scandale en lui donnant forme esthétique."
Michel Leiris, "De la littérature considérée comme une tauromachie", L'âge d'homme

Philosophie (jeudi 9h-15h)

Expliquer.

Langue vivante (vendredi 9h-15h)

en ce qui concerne l'anglais: extrait de Staring at the sun, Julian Barnes (1986).

Spécialité (lundi, lettres mo: 9h-14h)

en ce qui concerne les lettres mo: extrait de L'autre monde ou Les États et empires de la lune, Cyrano de Bergerac.


Le point perso, matière par matière (voir aussi cet article)

Il est l'heure de tailler.

La géo

Pas sûre qu'on pourrait faire un sujet plus général. Je déteste les sujets généraux et j'ai haï celui-là, c'est dire. C'est la même chose que le thème, formulé autrement. Il y a toujours "réseaux" et "flux" qui permettent de centrer le problème... et encore.
Plus objectivement: le sujet n'était pas difficile pour qui sait bien organiser ses propos ! Pas de mauvaise surprise, ils ont été gentils; mais la difficulté d'un sujet général est de ne pas recracher tout son cours.
Je suppose que je n'ai pas su éviter le mur, et c'est très triste quand tu as passé un an à bosser comme un.e malade. Moi qui comptais sur la géo pour rattraper le français... raté !
La géo est mon épreuve ratée.

L'histoire

La presse quotidienne touche à peine 10% de mon cours. Pas de réelle surprise, on savait que le sujet de l'année dernière avait été horrible (du style je-porte-sur-une-phrase-de-ton-cours-lol). Dit comme ça, ça peut-être effrayant: mais plus rien n'étonne en prépa. Je suis quand même TRÈS triste de ne pas avoir parlé du cinéma, des cafés-concerts, de l'opéra, des beaux-arts. De tout le reste du cours, quoi.
Plus objectivement: il était absolument possible de faire une dissertation avec ce sujet.
Mon prof demandait au moins 18 pages, sans ça, aucune chance d'avoir la moyenne; j'ai toujours fait entre 8 et 10 pages et je n'ai pas eu de notes vraiment vraiment catastrophiques (4,5, c'est pas encore catastrophique), donc faire 13-14 pages au concours m'a paru énorme. Positif comparé à ceux qui, habituellement, font 25 pages, et en ont fait moins à cause du sujet restrictif.
Pour ma part, j'ai joué avec le sens de "quotidienne": adjectif pour qualifier le rythme de parution, mais aussi adjectif qui porte sur le quotidien. Voilà. Comme ça j'ai pu faire trois parties.

Le français

La seule chose à retenir: on a pu caser les quatre oeuvres du programme "facilement".
Un sujet assez bateau, pour un auteur bateau (on en a parlé pendant l'année) (bien sûr je ne me souvenais pas pourquoi): je suppose que c'était facile. (Mais je suis nulle en français.)
Le truc fabuleux, c'est qu'en réécrivant la citation, j'ai compris d'autres choses. "Too late" !

La philo



Peut-être avez-vous lu tous les articles qui ont suivis l'épreuve de philo; on a même eu droit à Buzzfeed.
Un mot, un seul, c'est en effet très perturbant. Surtout quand il s'agit d'un verbe. On a bien rigolé les trois premières minutes... (je rappelle que le thème était: la science).
Pour ceux qui n'ont jamais parlé d' "expliquer" dans leur cours, je compatis réellement; par chance, mon prof en avait parlé plusieurs fois, c'était même le sujet d'une kholle ("expliquer et comprendre"). Ça ne m'a pas vraiment aidé, mais au moins j'ai pu écrire ! Juste écrire.
Il va de soi que l'épreuve de philo a été la seule à être désertée au bout de 2 heures d'épreuve...
Si j'en crois ce que j'ai lu, ce type de sujet n'est pas rare; il y a deux ans, c'était "la cause". Mais il y a TOUJOURS quelque chose à dire; on peut TOUJOURS faire un lien avec ce qu'on sait. En somme, il fallait "juste" beaucoup réfléchir. Il faut faire de son mieux !

L'anglais

Outre le fait que l'extrait était un peu sexuel sur les bords, la version n'était pas trop compliquée mises à part quelques expressions à peu près intraduisibles en français (pas de mauvaise surprise, donc). Le commentaire a été une autre affaire... je préfère oublier.

La spé: lettres mo

Nous sortir un auteur du XVIIe. C'était déjà assez dur psychologiquement mais en plus il fallait que ce soit Cyrano de Bergerac, celui que tout le monde connait via Edmond Rostand, mais pas en vrai.
J'ai trouvé le texte assez compliqué; ne connaissant rien du "vrai" Cyrano de Bergerac, il a fallu faire avec ce qu'il racontait sur la religion, et sur le "paradis terrestre" que le personnage découvrait. C'était parfait pour des contre-sens tout ça ! (Je ne sais pas si j'en ai fait, je veux pas le savoir avant les résultats ;) )


En conclusion: ce fut éprouvant: j'ai bien failli mourir en cours de route, mais ça s'est passé comme on dit, sans réelle mauvaise surprise. Reste à attendre les résultats, le 4 juin !

Ce qu'il faut retenir: tu t'es entraîné.e pendant un an. Tu sais ce que tu dois faire. Tu peux te débrouiller avec un auteur que tu ne connais pas, ou quelque chose que tu ne connais pas de A à Z. Visiteur, n'ait pas peur des sujets: tu aurais su quoi faire.


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