mercredi 6 mai 2015

Vivre pendant un concours


C'est encore assez frais dans ma mémoire, alors voici ce qui va vous arriver si vous passez le concours de l'ENS.

You are a dragon.

Résumé de ta vie pendant un mois:
- avant le concours: tu révises
- pendant le concours: tu trimes
- après le concours: tu dors

Ne pense surtout pas que rien ne va changer. Toute ton organisation quotidienne est chamboulée pendant le concours. Tout ça à cause des 6h d'épreuve tous les jours (sauf géo et éventuellement spé en ce qui concerne l'ENS Lyon).
Bon, ok, avec les concours blancs t'es rodé-e; mais tes concours blancs ne se déroulent pas de 9h à 15h.

Quelques conseils, à suivre ou non !


S'organiser pour manger un vrai repas

Lorsque tu sors de ta salle de concours, le soleil est déjà en train de se coucher (j'exagère peut-être pour le mois d'avril), et tu n'as pas fait de vrai repas depuis 7h du mat' (PERSONNE ne se ramène avec son pique-nique, pas le temps).

Donc:
- soit tu fais ton repas de midi à 16h et tu décales l'heure du dîner.
- soit tu goûtes et tu dînes à la même heure que d'habitude.

Un camârade khâgneux (*ton prétentieux*) a changé son rythme pendant les révisions: un goûter vers 10-11h, et déjeuner vers 14-15h. C'est plutôt intelligent.

Ça parait bête comme ça, mais c'est un vrai casse-tête; après avoir grignoté pendant 3h tu n'as pas forcément très faim, mais en même temps, des biscuits ça nourrit pas un étudiant. Mais en même temps, faut pas que tu te couches à minuit. Mais en même temps, faut que tu manges, et bien.


Garder le rythme

6 épreuves c'est fatiguant; si tu t'épuises au début, c'est mort pour les épreuves de jeudi et vendredi.
Il faut donc concilier
- révisions
- dodo
- manger
- pause
tout ça en moins de 9h si tu veux pas te coucher à minuit.

N'importe qui te conseillerait de ne pas réviser la veille. Ou alors, juste les révisions de "dernière minute", très légères; t'as eu 10 jours pour réviser quand même, et 6 mois avant.
Les révisions, c'est fait.

Ensuite, dormir est primordial; je suis une "couche-tard" mais plus ça allait et plus je me couchais tôt. On s'épuise vite. Il faut savoir lâcher prise et juste aller se coucher.

Plus facile à dire qu'à faire, donc.

Il faut avoir trouvé un rythme bien avant le concours pour le concours. (Je l'ai trouvé pendant, m'enfin, faut pas suivre mon exemple si tu veux mettre toutes les chances de son côté !)

Pour la pause... celle que tu prends pendant au moins 1h30 après l'épreuve si tu es un-e faible comme moi prend une bonne partie de l'après-midi.
D'où la nécessité de bien avoir révisé avant la veille.
Je n'ai pas vraiment su "lâcher prise", mais je suis pas sûre que ça soit possible. S'aérer la tête devient stressant quand tu es partagé-e entre ton lit et tes cours. Après, tout dépend de chacun. Qu'est-ce qui vous permet de ne plus avoir mal à la tête et de vous reposer ?


Gérer le stresse

Et ne surtout pas paniquer.

Pour celles et ceux qui arrivent à contenir leur stresse (comme moi) et qui stressent une bonne fois pour toute avant le début de la première épreuve: tant mieux.

Pour celles et ceux qui stressent depuis 4 mois et qui prennent des médocs: on se calme.
Je pense pas que y'ait un remède contre le stresse; "it's all in your head" pour citer la méchante de Chicken Run (d'où l'image précédente est tirée).
Il faut se raisonner et ne pas (trop) s'inquiéter: un concours, c'est comme un concours blanc. 6 épreuves en plus ou en moins, au point où t'en es... Surtout si tu ne vises pas l'ENS. En plus, les surveillants sont plutôt bienveillants (ils ne savent parfois pas quel concours on passe, sisi). Rassure-toi: avec une balle anti-stresse, fais quelque chose de réconfortant et de rassurant, prends ton temps avant d'aller au centre d'examen, arrive (beaucoup) plus tôt, fais un repérage...

Et je pense que se défouler, par n'importe quel moyen, est important (faut pas croire, parfois j'en ai ras-le-bol et j'ai envie de tuer). Courir un marathon, danser n'importe comment, faire la vaisselle avec les pieds, toquer chez tous tes voisins sans qu'ils te voient (non)...
--> un concours c'est pas du tout physique. Tu passes un mois assis devant un bureau à apprendre ou écrire. Un bon mal de dos et de nuque, c'est tout ce que t'auras gagné à la fin; or ton corps à besoin de se bouger (tu te sens pas trépigner parfois, en cours ?). Quelques étirements par-ci par-là, quelques "promenades"... bref, fais ce que tu veux, mais vide toi. Ton corps doit éliminer ses toxines (je sais pas du tout si ce que je raconte est vrai, mais j'ai déjà lu ça quelque part).


Voilà les quelques problèmes que j'ai rencontrés cette semaine de concours. Ça colle assez bien avec la prépa: s'organiser pour vivre tout en travaillant énormément --> du coup, t'es habitué-e, faut juste changer de rythme quotidien.

En résumé, vivre pendant un concours, c'est comme tout, faut s'habituer; mais assez vite si possible...


Mon état d'esprit pendant le concours:

= "Je veux pas avoir 6 de moyenne !"


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